Nos élus s'activent et créent une nouvelle usine à gaz, un nouveau syndicat mixte et vive les études... Or tout n'est pas du même ordre comme créer un hôpital et créer un sortie d'autoroute. On peut même ajouter une autre sortie d'autoroute à Canals-Grisolles en oubliant que c'est 20 millions d'euros. Mais les questions financières (y compris le coût du fonctionnement du syndicat mixte) c'est pas le sujet... JPD.
La Dépêche Publié le 18/06/2024 à 20:01, Florent Duprat
Lundi 17 juin 2024, le conseil départemental de Tarn-et-Garonne a examiné un rapport prévoyant la création d’un syndicat mixte ouverte des études de mobilité, afin d‘anticiper l‘arrivée de la LGV et d’échangeurs autoroutiers.
Le péage de Lacourt-Saint-Pierre, la gare de la Ligne à grande vitesse (LGV), le boulevard urbain ouest, la construction du nouvel hôpital de Montauban, le contournement de Montech ou, encore, une gare de péage sur le secteur de Canals-Grisolles… Les projets d’aménagement du territoire ne manquent pas dans les années à venir en Tarn-et-Garonne.
Alors, afin de faire avancer les études de ces nombreux projets et l’aménagement d’axes de mobilités pour les desservir, Jérôme Beq, le conseiller départemental du canton Tarn-Tescou-Quercy vert, était chargé de présenter un rapport sur la création d’un syndicat mixte ouvert, lors de la session plénière du Département, lundi 17 juin 2024.
"C’est une chance de pouvoir participer à une étude prospective de ce que sera le département dans les vingt ans à venir, a introduit le maire de Labastide-Saint-Pierre. Ce syndicat sera à 50 % composé d’élus du Grand Montauban communauté d’agglomération et à parts égales du Département. Il y aura cinq titulaires et cinq suppléants de chaque côté avec un financement à 50/50. Aujourd’hui, nous avons une belle idée à voter, même si tout n’est pas calé à la virgule près", s’est enthousiasmé Jérôme Beq.
Une belle idée dont les grandes lignes seulement ont été édictées. Une entité qui sera "un syndicat d’études, sans mise en œuvre opérationnelle des aménagements". L’ensemble des élus a salué cette initiative, à commencer par le conseiller d’opposition Mathieu Albugues. "Nous souhaitons nous associer au propos de M. Beq, a débuté le conseiller départemental du Pays de Serres-Sud Quercy. Ce sont des projets structures pour le Tarn-et-Garonne et d’une importance stratégique, presque vitale."
"Nous sommes assez grands, les élus, pour décider"
Forcément, du fait de cette précocité, quelques lignes sont encore à écrire ou à éclaircir. Clarisse Heulland, élue municipale et conseillère du canton Montauban-III, relevait ainsi : "Ce qui nous a sauté aux yeux, c’est le nom du syndicat, Tarn-et-Garonne Montauban sud. Ces projets ne concernent pas seulement le sud de Montauban, à l’image du Boulevard urbain ouest. Je ne voudrais pas que ça porte préjudice pour la suite des projets", a pointé l’adjointe montalbanaise aux affaires scolaires. Michel Weill s’est voulu rassurant. "Le nom n’est pas arrêté. On a voulu gagner du temps pour présenter le texte."
Au menu du conseil communautaire du Grand Montauban jeudi
Clarisse Heulland et Bernard Pecou, les conseillers départementaux du canton Montauban-III, étaient renseignés en détail sur ce rapport. Il faut dire que les adjoints au maire de Montauban siègent aussi au sein du Grand Montauban communauté d’agglomération (GMCA).
L’instance se réunit ce jeudi 20 juin à 17 heures, juste avant l’ouverture de Montauban en scènes, pour justement se prononcer elle aussi sur la délibération visant à la création de ce syndicat mixte.
Mathieu Albugues, son compère du groupe d’opposition de droite dans l’assemblée départementale, a lui relevé quelques points de discussion dans les statuts : la présidence tournante, la voix de départage qui revient au membre le plus âgé qu’il verrait plutôt lui remise au préfet. Une hypothèse balayée d’un revers de main par le président du Département. « Nous sommes assez grands, les élus, pour décider », a assuré avec autorité l’ancien maire de Montbeton.
"Boucler la boucle dans l’harmonie la plus totale"
Jean-Michel Baylet, président de Tarn-et-Garonne aménagement, dit avoir "bien compris" que ces compétences puissent être incluses au sein du successeur de Tarn-et-Garonne numérique, "n’était pas heureux pour tout le monde. Mais nous avons travaillé dans un bon état d’esprit avec le préfet et la présidente du GMCA. Nous avons étudié beaucoup de pistes et nous sommes tombés d’accord avec Brigitte Barèges pour ce syndicat mixte. Entretemps, j’ai reçu la présidente de Gares & connexions, filiale de la SNCF, qui nous a aiguillés vers les bonnes personnes pour avancer sur ce projet. On pourrait boucler la boucle dans l’harmonie la plus totale."
Une concorde déjà rare à l’accoutumée. Mais qui est à saluer en ces temps politiques à forts enjeux, en ce premier jour officiel de campagne législative. La délibération a été votée à l’unanimité. L’illustration que quand les élus d’un territoire poussent dans le même sens, les projets se réalisent avec plus de facilité.