Il n'y avait rien à voir sauf les petits oiseaux mais ils se sont déplacés. Pour occuper les médias et répéter les mensonges. « Le financement de l’Europe est assuré » avec quelques petits mlillions pour payer des études ? C'est quelques petits milliards qu'il faut ! JPD
La Dépêche Publié le 18/05/2024 à 18:53
Valentin Vié
Étienne Guyot, préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, s’est rendu sur le site de la future gare LGV d’Agen-Brax, vendredi 17 mai.
« Vous voyez, au niveau du bosquet, c’est là que sera la future gare LGV. Et là, où se trouvent les oiseaux dans cette portion de terre, c’est là que passera la ligne à grande vitesse. » Un plan imprimé sur une feuille A4, Vincent Bouvier, directeur des grands projets du Sud-Ouest pour SNCF Gare et connexions, tente de faire visualiser à Etienne Guyot (le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine), Daniel Barnier (préfet du Lot-et-Garonne), et Jean Dionis (maire d’Agen et président de l’Agglomération d’Agen) un projet qui ne verra pas le jour avant les années 2030. Et il faut de l’imagination car, pour l’instant, ce n’est qu’un champ avec des hautes herbes, en bord de l’échangeur autoroutier Agen-ouest de l’A62.
Ce vendredi 17 mai, le préfet de région, qui était le préfet coordonnateur à Toulouse en 2008 quand le projet de la ligne à grande vitesse (LGV) Toulouse-Bordeaux /Bordeaux-Dax a été lancé, était en visite officielle dans le Lot-et-Garonne.
« La gare d’Agen-Brax est une infrastructure absolument essentielle »
Avant de se rendre sur le site de la future gare LGV d’Agen-Brax, Etienne Guyot s’est rendu à l’Agropole pour découvrir son incubateur Agropole – Lasserre et a visité l’entreprise Curia à Bon-Encontre, avant de se rendre à la mairie de Brax pour une réunion concernant la LGV.
« La gare d’Agen-Brax est une infrastructure absolument essentielle. C’est une des trois nouvelles gares sur la ligne Toulouse-Bordeaux/Bordeaux-Dax, avec Mont-de-Marsan et Montauban.
L’intérêt est de voir ce qui se passe dans ce grand projet du sud-ouest, a confié le préfet de la Nouvelle-Aquitaine. Les travaux ont déjà commencé au nord de Toulouse, ils commenceront à la fin de l’année 2024 au nord de Bordeaux. Ici, ils sont prévus fin 2028, il a y encore des phases d’études. La mise en service est prévue pour 2032. Je suis heureux de voir que ça avance bien. »
À la suite de la présentation de Vincent Bouvier, représentant le maître d’œuvre du projet SNCF Gare et connexions, Etienne Guyot a surtout insisté sur l’accessibilité de cette nouvelle gare. Le représentant de l’État a posé des questions sur la liaison ferroviaire avec la gare d’Agen.
« L’idée est de se faire présenter l’état des réflexions sur la gare. Il y a cette particularité de liaison avec la gare actuelle d’Agen. Comment ça va fonctionner ? Où en sont les réflexions ? On a encore un peu de temps, c’est normal qu’on ne sache pas tout. » Le maître d’œuvre a aussi été questionné sur le nerf de la guerre : le stationnement, pour les voitures et les vélos. 2 000 places de parking seraient prévues pour les véhicules motorisés, et une centaine pour les bicyclettes. « Il est très important d’y accéder en voiture. Il ne faut pas être trop chiche sur les places de stationnement », a déclaré le préfet de région. « Cent places de parking pour vélos, ce ne sera pas assez en 2032 », a affirmé Jean Dionis.
« Le financement de l’Europe est assuré »
Le premier magistrat a aussi évoqué l’importance de l’architecture de la nouvelle gare, « un bâtiment qui va marquer l’Agenais ». « Chacune des trois nouvelles gares du projet de la Société du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) sera unique, a répondu Vincent Bouvier. En revanche, il est possible qu’il y ait des similitudes architecturales. Probablement au niveau du mobilier. »
Quant au financement de l’Union européenne, qui compte pour 20 % dans l’enveloppe de 14 milliards d’euros prévus pour la totalité du projet, « il est assuré », selon le préfet de région. « L’Europe a déjà commencé à financer, ajoute Etienne Guyot. Et elle va continuer au fur et à mesure des appels à projet qu’elle lance. Aujourd’hui, on a déjà une centaine de millions d’euros qui sont financés par l’UE sur la phase étude. Et ça va continuer sur la phase travaux. »
Les travaux de la liaison entre les deux gares d’Agen devraient commencer en 2028
« J’ai toujours dit à l’ensemble du territoire que nous aurions les premiers éléments financiers à la fin de l’année 2024 ou au début de l’année 2025 lorsqu’on aura fait le programme », a confié Vincent Bouvier. Après les phases de diagnostics et de pré-programmes, cette année 2024 est réservée à la phase de planification et de mise en place des programmes. 2025 sera réservée aux esquisses et aux études de faisabilité (premier semestre), et à la phase de conception (deuxième semestre). Les travaux préparatoires, dont la mise en place de la liaison entre les deux gares d’Agen avec la construction d’un pont « jumeau » de celui de Camélat, se dérouleront entre 2028 et 2029. La liaison entre les deux gares, d’une durée estimée à six minutes, devrait être assurée par des TER en provenance de Toulouse et de Périgueux. La ligne en provenance de Bordeaux ne serait pas concernée. En effet, l’embranchement étant situé à Colayrac, les trains venant de l’ouest seraient obligés de rebrousser chemin après leur arrivée en gare d’Agen. Les travaux de la gare LGV, eux, débuteront en 2029 et devraient se terminer en 2030. Les premiers voyageurs devraient monter dans des TGV à Brax en 2032.