Les socialistes et écologistes s'abstiennent sur le financement. Est-ce à dire que ce financement n'est pas conventionné et donc obligatoire ? Quant à mettre une condition à ce financement c'est du bluff : la détérioration de la ligne POLT est organisée depuis vingt ans et si des finances sont mises en place, c'est juste pour l'entretien minimum. JPD
La Dépêche 11/02/2025 à 19:01
Laetitia Bertoni
Alors que le Département du Lot envisage de débloquer 510 500 € en 2025 pour contribuer au financement du projet LGV, des élus s’insurgent et réclament un versement sous condition. Explications.
Le groupe Socialiste et Écologiste du Département du Lot s’abstient sur le financement de la LGV Bordeaux-Toulouse. En effet, en début de semaine, le conseil départemental du Lot a acté son soutien au programme de transport ferroviaire en contribuant à la Société du grand projet du sud-ouest (GPSO). Pour l’année 2025, ce montant s’élèvera à 510 500 €.
Notez que ce GPSO comprend la création de deux lignes à grande vitesse : Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne et des aménagements de gares à Bordeaux et Toulouse.
« Nous sommes confrontés à un choix stratégique concernant le financement de la ligne TGV Toulouse-Bordeaux. Le groupe Socialiste et Écologiste du Département a une nouvelle fois questionné, lundi, le financement de ce projet au regard de la dégradation du service Intercités dans le Lot. Les trains sont régulièrement annulés, retardés ou composés d’un nombre insuffisant de wagons", a déploré Gaëligue Jos, présidente du groupe." Et maintenant, on nous annonce l’ouverture à la concurrence de la ligne POLT, c’est une provocation ! »
Un soutien financier des Lotois sous condition
Le groupe Socialiste et Écologiste partage avec l’ensemble des élus lotois une même indignation face à la dégradation du service mais ils en appellent à un nouveau rapport de force avec l’État et SNCF Réseau. "Depuis plus de deux ans, nous demandons que les versements du Conseil départemental du Lot soient conditionnés à un engagement contractualisé de l’État et des collectivités sur la modernisation de la ligne POLT, ainsi qu’à la desserte de dix trains Intercités quotidiens entre Paris et Toulouse via Souillac, Gourdon et Cahors."
Pour le groupe politique siégeant au conseil départemental du Lot : "Dans un contexte de choix budgétaires difficiles, il s’agit de privilégier des investissements qui bénéficient directement et équitablement aux Lotois. Nous nous abstenons sur le vote des autorisations de programme liées à la LGV », a par conséquent annoncé Vincent Bouillaguet, conseiller départemental de Cahors.