LGV : toujours des études

Une nouvelle étude sur le cas d'Agen ? JPD

La Dépêche 13 janvier 2025

L’aménagement du territoire de l’agglomération agenaise doit être à la hauteur de la LGV.

 Prévue pour 2032, la mise en service de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse suscite des questions cruciales : l’Agenais deviendra-t-il une simple agglomération dortoir ? Ou, au contraire, cette initiative apportera-t-elle une nouvelle vitalité ? Qui seront les usagers du quotidien ? Où logeront-ils ?

GPSO, la société qui pilote le projet LGV – c’est d’ailleurs aujourd’hui plus un chantier qu’un projet – lance une étude avec l’ESSEC, une école de commerce à Paris, pour avoir des réponses sur ces sujets. Il est néanmoins évident que la qualité de vie au centre-ville d’Agen et dans les villages de son agglomération sera déterminante.

« Si on veut faire tout partout, on n’y arrivera pas »

Henri Tandonnet, vice-président d’Agglo Agen et fondateur de l’association Club TGV Gare d’Agen Porte de la Gascogne, constate que l’urbanisme très étalé et très individualiste a contribué à distendre le lien social. Les lotissements sans trait d’union avec le cœur des villages sont un piège si vous devez prendre votre voiture pour acheter le pain et le journal.

Avec le SCoT, l’outil de planification et d’évaluation de l’aménagement du territoire d’Agglo Agen, et le PLU, Henri Tandonnet a essayé de remettre du lien « avec des choses simples comme des cheminements doux pour que les enfants puissent aller à l’école à pied ».

Il est pour lui plus que jamais essentiel de faire renaître une forme de convivialité ordinaire qui a été perdue dans l’Agenais. « Si on veut faire tout partout, on n’y arrivera pas, dit-il. Il faut admettre que Cuc, Fals et Saint-Sixte fonctionnent avec Astaffort qui est une centralité à proximité ». La centralité est le maître mot.