Sur la réunion d’Angeville

De la réunion d’Angeville sur la dizaine d’interventions je retiens un propos classique : « Hier on était contre l’autoroute et à présent tout le monde en est content. Pour la LGV ça sera pareil ».

Plusieurs personnes ont tenu à réagir :

― l’utilité sociale de l’autoroute n’est pas celle d’une LGV : en effet nous sommes nombreux à utiliser l’autoroute, et si rares à utiliser le TGV (même demain sur LGV). Il suffit de comparer les deux gares LGV, là où les sorties d’autoroute sont plus d’une dizaine.

― cette utilité sociale est d’ailleurs liée à l’absence de développement du train du quotidien : le tout LGV porte tort au train du quotidien où là, en effet, il y a des dizaines de gares (de plus en plus utilisées d’ailleurs).

― les projets d’hier ne sont pas conformes à ceux d’aujourd’hui : le souci de l’environnement est devenu majeur et la destruction de milliers d’hectares est devenu si grave qu’une loi contre l’artificialisation des terres a été votée.

― l’autoroute Bordeaux-Pau n’est pas une réussite : ce projet voulu par les autorités est un fiasco prévisible en terme de fréquentation. En conséquence le prix du péage augmente… ce qui diminue la fréquentation.

― là où il faut 4 milliards pour l’autoroute il en faut au moins 15 pour une LGV. Mais pourquoi cette différence de prix ? Construire une voie ferrée superluxe nécessite des matériaux de plus en plus rares. Le développement des carrières imposé par le chantier va contribuer à dénaturer les paysages.

Toute réflexion sur la LGV est à entrées multiples et chaque fois les réponses peuvent être multiples. Les réflexions de tous sont donc plus indispensables que sur d’autres dossiers.

J’en profite, comme à la fin de la réunion, pour signaler que c’est la dernière fois que j’en anime sur la LGV. Il m’en reste tant sur d’autres sujets…

Cette mise en retrait ne va pas m’empêcher de suivre le dossier et d’ailleurs merci à ceux qui peuvent m’y aider. Merci à la FNE 82 présente qui finalement est à l’origine de la réunion, en nous ayant informé que les communautés de communes sont appelées à financer, ce qui me révolte au plus haut point et avant le vote des budgets je voulais intervenir. Nous avons alerté les présidents pour qu’ils ne mettent pas le doigt dans un tel engrenage mais sans réponse.  Et d’ailleurs de quel droit les inviter à sortir de leur compétence ? Une loi avait fixé les compétences pour chaque étage du mille-feuilles mais finalement au nom de l’intérêt supérieur il est possible de passer outre. C’est aussi ça qu’on a appris avec la LGV ! Des aberrations à la pelle !

JPD