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Le journaliste de Sud-Ouest a décidé de faire dans l'emphase pour évoquer le début du chantier sur Bordeaux-Tours. C'est de la grande poésie toute estivale. Quelle chance d'être là-bas aussi, en conclusion, une petite pub pour le village. JPD
Publié le 03/08/2012 à 06h00 Par Mauricette Boutin
Barbezieux Saint-Hilaire
Un chantier colossal
C'est un étrange ballet de camions, qui se joue en contrebas de Brossac. Le chantier de la future Ligne à grande vitesse (LGV) est particulièrement impressionnant. La base est installée. Comme un village sorti de terre par un claquement de doigts. Charlotte Benoît et Audrey Oranger, chargées de communication, avec Thierry Lambert, responsable du terrassement, ont guidé « Sud Ouest » au fil de ces travaux d'Hercule.
D'abord, s'équiper de chaussures de sécurité à bouts renforcés. Ensuite, enfiler un gilet fluorescent et un casque. « Et à chaque instant, insiste bien Thierry Lambert, s'assurer par un geste que le conducteur de l'engin vous a bien vu, avant de se déplacer. » Et voilà que le « cri du lynx » vous indique que la grosse pelle mécanique va reculer : « On appelle comme ça le signal de marche arrière. Il remplace le bip, beaucoup plus aigu, qui est trop strident et difficile à supporter toute une journée », renseigne Charlotte.
Au détour des chemins, larges comme des autoroutes, un camion-benne. Au volant : une jeune femme souriante. Trois minutes plus tard, une autre. « Ce sont les deux femmes qui ont reçu une formation à Roullet », indique un responsable du chantier.
Déblayer pour remblayer
Un vrai western avec des chevaux vapeurs. Chacun suit son chemin, imperturbable. D'autres veillent, téléphone collé à l'oreille. Le rythme ne varie pas. Objectif : déblayer et remblayer plus loin. Et dans ce Sud-Charente, l'ouvrage ne manque pas. « En fait, remarque Thierry Lambert, le Sud-Charente, avec quelque 1,3 million de m3, représente 25 % du cubage de matériaux de l'ensemble du tracé de la LGV. » Et ce, parce que la région est particulièrement accidentée.
Charlotte Benoît rappelle que, pour des questions d'économie d'énergie, il n'est pas question que la LGV ressemble à un toboggan : « Elle doit être la plus plate possible. » Aussi, lorsqu'il s'agit du Sud-Charente, la tâche, avec un point culminant à 175 mètres, est plus ardue. Des dénivelés qui se traduisent par du déblai et du remblai. « Avec, au passage, un traitement particulier. » Thierry Lambert montre le travail sur place : « Nous sommes sur une couche importante de sable sur la zone du Maine la Robine. Il va falloir descendre encore à 16 mètres. Le sable extrait est mélangé sur place à de la chaux, qui vient d'Espagne, et servira de liant. Le remblai, une fois mouillé, sera beaucoup plus résistant. »
Côté environnement, là aussi, les équipes de Lisea et Cosea (concessionnaire et constructeur de la LGV) sont à l'écoute : merlon pour l'isolation phonique, détournement de ruisseaux ou de rivières pour protéger la faune (comme le vison d'Europe), rien n'est laissé au hasard. Tout se discute.
Garandeau, les rois de la « galette »
On ne rigole pas avec la qualité du béton sur le chantier de la LGV. À chaque livraison d'une toupie, le béton de chez Garandeau passe le test de la « galette » pour vérifier sa fluidité. On verse une petite quantité dans un cône et on la libère. Si l'affaissement est bon, le passage est libre…
Une base a poussé pour le génie civil
Une base de génie civil, qui dépend de la base de Roullet, pilote le chantier LGV de Brossac. Au total, 70 personnes, dont 20 pour l'encadrement, travaillent actuellement sur ce secteur « n°13 ». Seulement 30 % de ce personnel est issu du secteur. Les autres suivent les chantiers et viennent d'autres régions, hébergés à Barbezieux, Brossac, etc. Sur cette base de génie civil, depuis deux semaines, des bureaux, salles de réunion, réfectoire, vestiaires, sanitaires, etc. Une aire de stockage pourra également accueillir 79 000 m3 de matériaux. Le ballast de granit viendra de Bretagne. On trouve aussi une station de lavage, des ateliers de maintenance et le stockage du carburant.
Pub : Bienvenue à Brossac
Découvrez un paysage varié et unique que vous offre la Charente. Promenez-vous à travers les paysages vallonnés et les plateaux calcaires du Poitou Charente. Situé à 80 kms au Nord de Bordeaux et à 45 kms au Sud d'Angoulême, le canton de Brossac offre un environnement paisible et agréable à vivre proche des grandes villes. Si vous venez à Brossac, vous ne serez pas déçu par cette atmosphère apaisante et vivante à la fois. La Charente est ainsi une région riche en découvertes et elle vous transporte à travers son patois charentais dans de petits villages pittoresques plein de charme.