Si le compte-rendu de La Dépêche donne fidèlement la tonalité du colloque pour défendre la ligne POLT autant dire que c’est du brouillard !
« Les conditions actuelles de l'exploitation de la ligne sont prolongées d'une année, jusqu'à la fin 2014, ont-ils pu entendre. » Bien sûr, bien sûr…
Frédéric Cuvillier. «Les deux projets sont complémentaires», a-t-il insisté.
Impossible M. Cuvillier ! Bref, pas d’engagement écrit par rapport à des promesses orales dont nous ne connaissons pas la teneur.
Vu de Toulouse ça fait des années que la SNCF pousse les voyageurs à passer par Bordeaux et non par Limoges ! Alors disons le franchement, la seule perspective c'est de faire durer la mort de la ligne mais d'y réussir à la fin. JPD
SNCF : Paris-Toulouse sous surveillance
Face aux menaces de réduction du nombre de trains sur la ligne Toulouse-Paris (Polt), des élus ont organisé une réunion, hier à Paris. Le ministère des Transports s'est voulu rassurant.
Les élus de Midi-Pyrénées, du Limousin et du Centre sont sortis soulagés. Une poignée de parlementaires organisait hier à l'Assemblée nationale un colloque sur l'avenir du train Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT)
Les conditions actuelles de l'exploitation de la ligne sont prolongées d'une année, jusqu'à la fin 2014, ont-ils pu entendre. «Il ne s'agit pas de déshabiller la POLT pour habiller la ligne à grande vitesse Poitiers-Limoges», a assuré Emmanuel Kesler, directeur de cabinet du ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier. «Les deux projets sont complémentaires», a-t-il insisté.
Mais les réflexions sur la ligne à grande vitesse Poitiers-Limoges ne laissent d'inquiéter.
En effet, Réseau ferré de France (RFF) souhaiterait réduire le nombre de trains sur la ligne Paris-Toulouse, au profit du projet de ligne grande vitesse Limoges-Poitiers.
Quatre allers-retours contre onze aujourd'hui
Dans un courrier adressé en début d'année aux collectivités membres du comité des financeurs des études, le ministère de l'écologie avait précisé que Réseau ferré de France (RFF) avait appuyé ses hypothèses de travail concernant la LGV sur quatre allers-retours sur la POLT, contre onze actuellement.
Le trafic sur un axe se reporterait sur l'autre, afin notamment d'accroître la rentabilité de la future LGV est-il estimé.» Insensé», répondent les défenseurs de l'axe historique.
«Ce n'est pas dans le choix du ministre de dire qu'on va ramener le nombre de 11 à 4», a tranché son directeur de cabinet.
Emmanuel Kesler a assuré que la modernisation de la ligne classique n'attendrait pas les décisions concernant le projet de LGV. Il n'a cependant pris aucun engagement pour le long terme.
1000 voyageurs par jour en moyenne
«Le colloque a été très utile», s'est félicitée Dominique Orliac, députée (PRG) du Lot. L'élue n'a cependant pas cédé au triomphalisme. Pas seulement parce qu'elle n'a obtenu aucune réponse sur la suppression d'arrêts à Gourdon et Souillac. Mais aussi parce que les députés attendent des engagements écrits.
«Nous n'avons pas de certitudes, ni d'assurance quant au timing» a ajouté Dominique Orliac, assurant que les parlementaires «surveilleront» de près la tenue des promesses orales prises hier à l'Assemblée nationale. En Midi-Pyrénées, les TER qui circulent sur la ligne POLT représentent environ 1000 voyageurs par jour et par sens. Au total, avec les trains intercités, hormis le frêt, 2,7 millions de voyageurs empruntent cette ligne chaque année.
--------------------------------------------------------------------------------
Quels trains ?
Les locomotives thermiques sont usées. Les wagons aussi. Le directeur d'Intercités à la SNCF, Christophe Fanichet, a alors apporté quelques éclaircissements sur le matériel roulant. La rénovation des trains actuels est mise en œuvre. Le projet de recycler d'anciennes rames TGV pourrait se concrétiser en 2015 ou 2016. La mise en service de véhicules neufs, compatibles avec les LGV, s'inscrit dans un horizon plus lointain.