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Si le citoyen que Sud-Ouest a trouvé ne se lassera pas de la beauté du spectacle que représente le chantier, je ne vais pas me lasser de répéter que tant d’argent pour des prunes ça fait cher le spectacle ! Mais bon, chacun se fait son cinéma et plutôt qu’à se morfondre faut-il peut-être prendre la vie comme elle vient… JPD

 Publié le 21/08/2012 à 06h00 Par Delphine Lamy

Blanzac-Porcheresse : Le chantier de la LGV est un spectacle

On sent un peu de déception chez Régis Colin. Le chantier de la future Ligne à grande vitesse (LGV) Sud-Europe-Atlantique (SEA), qui attire beaucoup de curieux, tourne un peu au ralenti en ce mois d'août. Pourtant, l'ancien représentant de commerce prend le temps de jeter un œil aux travaux sur les hauteurs de Porcheresse. «Je profite d'aller acheter mon pain chaque matin pour monter. » Ses jumelles dans les mains, car respectueux des consignes de sécurité qui interdisent l'accès du chantier au public.

En deux mois la colline du hameau de la Grange a été percée par un ballet d'engins : pelles mécaniques, bulldozers, camions bennes, scrapers ( sorte de décapeuse utilisée pour l'arasement des sols)… Une effervescence qui réveille une certaine nostalgie chez le retraité. Il a suivi la construction de la première ligne à grande vitesse, dans l'Yonne, il y a plus de trente ans.

Souvenirs, souvenirs

Six ans de chantier qui ont abouti, en septembre 1981, à l'inauguration du tronçon sud de la LGV Sud-Est entre Saint-Florentin (Yonne) et Sathonay (Rhône). « Nous habitions alors à Vergigny. À 150 mètres du chantier à vol d'oiseau, nous étions aux premières loges pour ne rien manquer. »

À mi-chemin entre Auxerre et Troyes, la petite commune bourguignonne de 1 500 habitants est traversée par la mythique ligne PLM (Paris-Lyon-Marseille). La gare de Saint-Florentin, commune limitrophe, a été érigée sur son territoire. Depuis, la région concentre un important nœud ferroviaire. En provenance de la capitale, les trains filent vers le couloir rhodanien et la Méditerranée ou mettent le cap à l'est. Régis Colin se rendait aux abords du chantier de la LGV Sud-Est dès qu'il le pouvait pour se rendre compte de l'avancée des travaux. Sa curiosité piquée au vif, il garde en mémoire une nuit passée à observer les ouvriers. Une fourmilière géante à contempler sur le ballast, tandis que des monstres mécaniques posaient traverses en béton et rails pratiquement en simultané.

« Le chantier du siècle »

« Le terrassement était beaucoup moins spectaculaire dans l'Yonne qu'ici en Charente où le relief est plus vallonné. On peut vraiment parler de chantier du siècle. » Il est pressé d'admirer les scrapers s'attaquer au plus dur de la colline de Porcheresse et d'apercevoir les gros tombereaux capables de transporter une quarantaine de tonnes de gravats, avant que le constructeur ne s'attaque à l'ouvrage d'art qui enjambera le ru des Filles, au fond de la vallée.

« C'est un spectacle dont je ne me lasserai jamais », avoue-t-il, même si le chantier s'étend à moins d'un kilomètre de sa résidence blanzacaise, où il coule une paisible retraite avec son épouse. « On ne nie pas les nuisances. À Vergigny, une route n'a pas été rétablie et la circulation a été déviée dans notre rue. »

Le couple de retraités, qui s'était familiarisé avec le cadencement du trafic, appréhende davantage les travaux de maintenance de la future ligne qui se dérouleront la nuit.

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