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Nouvelle pétition cotnre le GPSO
Pétition au niveau de l'Europe contre le projet de LGV GPSO
Le Grand Projet Ferroviaire du Sud-ouest (GPSO), porté par SNCF Réseau et voulu à toute force par les Présidents des Conseils Régionaux de Nouvelle Aquitaine et d'Occitanie consiste en la construction de 2 nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse, (320 km de lignes nouvelles) entre Bordeaux Toulouse et Bordeaux  et Dax. Il prévoit la création de gares nouvelles ex urbanisées, ainsi que les aménagements ferroviaires des lignes existantes au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux (AFNT et AFSB).
 
En 2014, l'enquête publique « lignes nouvelles » a connu un succès très important avec presque 10000 contributions dont 90 % défavorables. La commission d'enquête publique a émis un avis négatif.
Les Amis de la Terre Landes font partie de la coordination interrégionale opposée à ce projet.
Plusieurs recours sont en cours d'instruction. Malheureusement, la bataille juridique contre la Déclaration d'Utilité Publique a été perdue.
La construction de ces nouvelles lignes ferroviaires aboutira à la destruction de plus de 6000 ha de terres naturelles, agricoles, sylvicoles, viticoles.
De nombreuses expropriations sont prévues et la mobilité des habitants situés à proximité du tracé va être bouleversée, tous les axes routiers ne seront pas rétablis.  Les territoires ruraux, déjà quadrillés par des routes et surtout des autoroutes vont être de nouveaux  coupés par ces nouvelles lignes.
Tout cela pour une minorité d'utilisateurs du ferroviaire : la clientèle TGV représente moins de 8 % de la clientèle du ferroviaire, et ce chiffre est stable depuis 2006, date du premier débat public.
 
Depuis 15 ans, nous entendons les mêmes « éléments de langage » et mensonges, répétés en boucle par nos 2 présidents(e) de Région :
- Saturation des lignes existantes : donc nécessité de créer de nouvelles lignes, notamment pour le fret ferroviaire.
- Gains de temps
- Désenclavement des territoires
- Le TGV, c'est le progrès, et Toulouse, 4ème ville de France ne peut rester en dehors du progrès !
 
Depuis 15 ans, la coordination interrégionale a démontré :
- La ligne existante Bordeaux Dax n'est pas saturée ! et n'est pas près de l'être : elle est utilisée au tiers de sa capacité et il est possible de faire circuler des TGV (à 220 km/h standard de la grande vitesse européenne, des TER, des trains de fret sur la même ligne, moyennant une rénovation et modernisation ambitieuse. (en  partie réalisée sur Bordeaux Dax).  Capacité actuelle 260 trains/jours tous trains confondus : utilisation 90 trains/jours !
- Le gain de temps : Sur Bordeaux Dax, il est répété et asséné un gain de temps de 20 mn ! La comparaison est faite entre un TGV sur LGV circulant à 320 km/h, et la ligne existante où les TGV circulent à 160 km/h !   
-  Le tracé de la LGV Bordeaux Dax est rallongé de 30 km (les élus ont fait le forcing pour que la ligne passe à proximité de Mont de Marsan, préfecture des Landes, qui n'a pas le TGV, contrairement à Dax).
-  Une comparaison juste, avec la voie existante modernisée, permettant de relever à la vitesse à 220 km/h, standard européen anéantit l'argument du gain de temps supposé de la LGV (temps de parcours quasiment identiques).
- Le critère de la vitesse est dépassé : 320 km/h, c'est 4 fois plus d'énergie consommé qu'à 220 km/h
 - Toulouse n'a peut-être pas le TGV, mais elle figure dans le palmarès des villes les plus attractives, et quelle est la logique de relier Toulouse à Paris en passant par Bordeaux ? La distance à parcourir est rallongée de.....120 km !  
-  Aucune LGV n'a jamais désenclavé les territoires : c'est exactement l'inverse qui se produit : Le TGV favorise les liaisons entre les grandes métropoles au détriment des territoires intermédiaires.  La desserte des territoires intermédiaires traversés par les LGV se réduit : Dijon, Angoulême, Le Mans, Laval, et la liste va s'allonger.
- Depuis des décennies, le fret ferroviaire en France est en chute libre, alors que de nombreuses LGV ont été créées.
 
Ce que la coordination interrégionale demande :
- L'arrêt du gaspillage des finances du ferroviaire au profit des LGV (30 ans durant, cela suffit).
- Une politique de mobilité ferroviaire pour tous, et non une minorité.
- Modernisation et rénovation complète des lignes existantes avec relèvement de la vitesse à 220 km/h (Bordeaux Dax Hendaye et Bordeaux Toulouse).
- Réhabilitation complète de la ligne historique POLT (Paris Orléans Limoges Toulouse) : c'est la ligne la plus directe pour rejoindre Paris).
 
 Le coût et le financement.
- En 2022, le coût était évalué à 14 milliards d'euros, soit 40 millions d'euros/km.  A comparer avec les 26 millions d'euros/km de Tours Bordeaux inaugurée en 2017 : 60 % d'augmentation en 7 ans ! Le coût du GPSO n'est qu'une estimation : Quel coût à terminaison ?
- Le financement est à ce jour incomplet : L'état a promis 40 % de 14 milliards.
- 40 % à la charge des collectivités territoriales ayant signé le protocole de financement
- Régions, Départements, communautés d'agglomération ont été  très fortement incitées par les Présidents de Région à verser leur « obole » à ce projet.  Endettement pour.... 40 ans pour ces collectivités et leurs habitants.
- Comme c'était insuffisant, les habitants soumis à la taxe foncière ou habitation de 2340 communes de Nouvelle Aquitaine et d'Occitanie ont vu apparaître une Taxe Spéciale d'équipement (TSE) sur leur avis d'impôts locaux dès cette année, et pour 40 ans. TSE qui pourra bien sûr être augmentée si besoin.
- Les entreprises sont également concernées sur le foncier.
- Les taxes de séjour sont aussi mises à contribution.
-  20 %  hypothèse de financement  par l'Europe. Sauf que celle-ci n'a jamais financé de LGV : Elle finance la résorption des bouchons ferroviaires et les interconnections entre les Pays Européens. Elle a d'ailleurs versé une soixantaine de millions pour la poursuite d'études et les aménagements ferroviaires.
Les collectivités territoriales qui ont signé le plan de financement se sont engagées à la solidarité entre elles et à compenser l'absence de financement européen.
 
Signez la pétition
Nota : il faut impérativement s'inscrire pour pouvoir la signer et saisir son numéro 0628/2023
 
Note Jean-Paul Damaggio : très bien argumenté mais un peu compliqué pour signer.
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