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Une LGV n’est pas une autoroute

Une vision simpliste fait croire que si à côté des routes on a fait des autoroutes à côté des vieilles lignes de chemin de fer on peut faire des LGV.

Or nous sommes dans deux situations radicalement différentes et je ne l’écris pas pour défendre les autoroutes et surtout les autoroutes privatisées.

D’un côté les défenseurs du rail disent : la SNCF paie les infrastructures alors que pour les routes c’est le contribuable. Rappelons que pour les autoroutes c’est comme pour le rail, il y a des péages (je ne sais depuis quand). Sauf que pour les autoroutes le péage est visible alors qu’il est inclus sur le billet de train.

A la limite des péages sur les lignes nouvelles qu’il faut payer c’est compréhensible mais sur les lignes anciennes amorties depuis belle lurette pourquoi ? pour la maintenance ?

Un calcul minutieux permettrait de vérifier que le contribuable est autant sollicité pour les routes que pour les rails.

Mais la question est toute autre avec le système LGV.

Par autoroute entre Toulouse et Bordeaux je n’ai pas compté les sorties possibles d’autant qu‘il s’en ajoute régulièrement depuis que les péages sont automatiques mais il y en a bien une trentaine qui irriguent le territoire. Pour le rail c’était un peu pareil avec toutes les petites gares mais avec la LGV ça fait juste deux sorties à Montauban et à Agen et encore tous les trains ne s’arrêtent pas ! Il paraît que creux qui sont à 60 km en voiture des gares doivent payer une taxe en échange des gains apportés par la LGV ! On croit rêver !

Mais il y a une autre question bien plus importante encore : la construction. Une LGV ne peut pas avoir une pente de plus de 3% donc par conséquence tout au long de la ligne ce sont viaducs et entailles des collines car les tunnels ralentissent la vitesse. Il y a donc pour construire une LGV un chantier plus énorme que pour une autoroute qui épouse le terrain. Or autrefois le fret ferroviaire permettait de limiter le nombre de camions apportant les éléments nécessaires mais à présent le camion domine. Conséquence ? La construction est extrêmement gourmande en gaz à effet de serre (GES). Les spécialistes favorables à la LGV disent qu’il faut dix ans de circulation des trains pour rattraper mais leur calcul est savant  et hypothétique. J-P Damaggio

P.S. Sur la photo un viaduc qui passe au-dessus des terres en image de synthèse.

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