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Même si le Tarn-et-Garonne serait dispensé de base travaux aux cas où la LGV se ferait, ça ne nous dispense pas de comprendre de quoi il en retourne et cet article de Sud Ouest est un poème. En cliquant sur le titre vous pourrez même allez voir les vidéos… JPD

PS Ils annoncent 6800 emplois au pic du chantier quand Vinci annonce eux 4000… Quant à la réutilisation des bases travaux le problème a été posé avec celles des autoroutes sans la moindre solution….

 

Publié le 08/03/2013 à 06h00 | Par Bertrand Ruiz

Villognon voit au-delà du chantier LGV

Les routes qui mènent à Villognon, dans le Nord-Charente, ont les bas-côtés noyés sous une poussière blanchâtre. « C’est un peu Verdun pour arriver chez nous », reconnaît le maire de la commune, Robert Guiton. Ici, les camions se croisent à un rythme effréné, la benne remplie jusqu’à la gueule de cette pierre caractéristique de ce coin de Charente.

Car, à Villognon, le chantier LGV (Ligne à grande vitesse) déroule son tapis calcaire sur 30 hectares d’un paysage lunaire. Le village abrite l’une des bases de travaux de la LGV Sud-Europe Atlantique. Un espace presque sans fin où le concasseur broie la roche qui servira de remblais, en fonction de sa qualité et de la « granulométrie »…

Partout, les ouvrages d’art poussent comme des champignons. Ici, un tunnel qui encerclera une voie communale sous le futur chemin de fer. Là, un « saute-mouton » par-dessus l’ancienne voie… Les ouvriers s’affairent aussi sur un ouvrage d’une dizaine de mètres de large sur 24 mètres de long, réservé au grand gibier qui aurait l’idée saugrenue de passer de l’autre côté de la LGV. Et un peu plus loin, les piles du viaduc qui enjambera la Charente se dressent en partie, dans l’attente du tablier qui viendra les couvrir.

 Future gare de triage des matériaux du chantier, la base de Villognon sera opérationnelle à l’été 2014, au moment où Cosea (constructeur de la ligne) enclenchera la pose des rails. « Les délais seront tenus », veut croire André Becquer, responsable des études et de la concertation chez Cosea.

 Hier, lors d’une visite organisée par la sénatrice Nicole Bonnefoy, avec le président du Conseil général Michel Boutant et la sous-préfète de Confolens Murièle Boireau, il était surtout question de l’après-chantier. Car une fois la LGV en service, en 2017, la base de 30 hectares sera coupée en deux. Une partie (15 hectares) accueillera une base de maintenance pour la LGV avec 80 emplois sur place à la clé. Et pour l’autre moitié ? « Si l’on s’en tient aux engagements avec l’État, nous devions remettre les terres en culture. Pour nous, c’est la solution de base jusqu’à démonstration qu’il peut y avoir autre chose à faire », affirme André Becquer.

 Justement, à Villognon, on a des idées. Un adjoint au maire, Franck Vandeputte, a pensé à l’installation d’un terminal céréalier raccordé à l’ancienne ligne. Et Nicole Bonnefoy ne s’économise pas pour défendre cette idée. « La fédération régionale des coopératives y est favorable. Nous devons réfléchir tout de suite, à l’échelle départementale, à un projet de reconversion, au-delà de ce terminal. Si on n’y arrive pas, on n’aura pas été bon », argumente la sénatrice avec fougue. La machine est lancée. Cosea a pris langue avec la fédération des coopératives. « Lisea (concessionnaire de la ligne, NDLR) ne devrait pas faire obstacle à l’aménagement de silos », ajoute André Becquer.

 Un raccordement mutualisé à l’ancienne voie avec Mesea, la société chargée de la maintenance de la ligne ? Pourquoi pas… « Mais on aura besoin de savoir ce que vous voulez pour reconfigurer certains points du site. » La réflexion devra aller vite. « 2016, c’est demain », prévient la sous-préfète.

 Quelques chiffres :

 1 235. C’est le nombre de salariés mobilisés par la construction de la LGV en Charente au 31 janvier 2013. Parmi ces 1 235 salariés, 413 ont été recrutés en Charente, via Pôle emploi.

 Au total, 6 800 personnes travailleront sur l’ensemble du tracé pendant le pic d’activité des travaux. Ce pic est prévu, en principe, pour l’été 2013.

 95. En millions d’euros, c’est le montant des contrats engagés, pour l’heure, avec 41 entreprises charentaises sous-traitantes impliquées dans le chantier LGV.

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