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Depuis plusieurs mois c'est le pion que veut avancer Carole Delga : une société de projet. Le privé n'intervient plus dans la construction mais dans la quête de financement.

L'Etat serait d'accord. Pour mettre quelle somme ?

Quant à l'argument martelé du Grand Paris et la Grande occitanie qui serait bonnet blanc et blanc bonnet il faudrait mettre les pendules à l'heure. Chauzy plus fort que Delga qui parle de 6 millions de personnes, avancent le nombre de 12 millions avec le Grand Sud-Ouest comme si la LGV entre Bordeaux et Toulouse pouvait faire le bonheur de toute cette région et avec seulement 1% de gens qui utilisent les grandes lignes ! Il faudrait arriver vite à Paris et ne pas pouvoir prendre le RER en panne ? Mais bon, le ridicule ne rue pas ! J-P Damaggio

 

 

La Dépêche d'aujourd'hui :

 

L'État s'engage à participer à la création d'une société pour le financement et la réalisation de la LGV Bordeaux-Toulouse et se dit prêt à étudier avec quelle fiscalité (notamment la TICPE) ce projet pourrait être financé. Carole Delga a surtout plaidé la nécessité absolue du désenclavement de l'Occitanie.

On avance ! Pas encore à la grande vitesse, mais on avance. Hier, la présidente de la région Occitanie Carole Delga a au moins obtenu l'oreille de la ministre des Transports Élisabeth Borne : deux chantiers vont être ouverts dans les mois qui viennent : celui de la création d'une société chargée de piloter à la fois le financement et la réalisation du projet. Et également une réflexion sur la manière dont doit être utilisée la fiscalité sur les transports… c'est-à-dire au moins aller vers ce pour quoi elle a été créée !

Reçue hier soir par la ministre, la présidente de région Carole Delga a d'abord voulu dresser le portrait d'une Occitanie qui souffre de son enclavement, alors même que «nous sommes la région qui va bénéficier de la plus forte progression démographique en France. Notre région a besoin d'investissements en matière de transports, et il s'agit de ne pas opposer les trains du quotidien aux dessertes à grande vitesse.»

La présidente de région a rappelé le profil de deux métropoles asphyxiées par le trafic automobile, et donc en attente de «RER» à la toulousaine ou la montpelliéraine. Elle a aussi insisté sur la nécessité de donner un coup de pouce à ces liaisons routières qui traînent (RN 88, liaison vers Castres, vers Auch…) et de s'intéresser un peu plus aux aéroports.

«Avec la ministre, nous avons eu une démarche constructive, assure Carole Delga. Elle est ouverte sur la possibilité de travailler ensemble sur une société de projet, et partage notre réflexion sur la fiscalité des transports.»

Deux sources de financement sont pointées. Il existe un projet de taxe sur le transport routier international qui serait tout à fait de nature à venir financer une partie des 6 milliards d'euros qu'exigera la LGV.

Par ailleurs, Carole Delga a plaidé, semble-t-il avec succès, le principe d'une réflexion sur l'utilisation de la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, l'ancienne TIPP), sur laquelle on devrait pouvoir tirer quelques subsides aussi.

«La LGV est une absolue nécessité pour l'Occitanie, c'est le message que nous avons fait passer, assure Carole Delga. Je crois que la ministre a pris conscience des besoins de la région.» Qu'on ne laissera plus sur les chemins de traverse ?


Jean-Louis Chauzy : La pause pour tous ?

Président du Ceser et d'Eurosud transport, Jean-Louis Chauzy a écouté av ec attention, le 20 juillet dernier, les propos de la ministre des transports, Élizabeth Borne, qui a confirmé que le gouvernement avait décidé de marquer «une pause» dans le financement des «grands projets d'infrastructures.»

«Par contre, s'insurge Jean-Louis Chauzy, le plus grand projet du pays ne semble pas concerné, il s'agit du Grand Paris Express dont les investissements se montent à 25 milliards d'€. Lorsqu'on nous parle de la priorité à donner aux trains du quotidien, faut-il traduire par priorité aux RER franciliens ? Toulouse ne mérite pas de payer l'addition des erreurs passées et de demeurer plus longtemps à l'écart du réseau des villes à grande vitesse. La Région Occitanie est exemplaire dans son soutien aux trains du quotidien. 4,7 milliards d'Euros ont été investis dans le ferroviaire en 15 ans. Les grandes collectivités du sud-ouest concernées par la LGV BordeauxToulouse présenteront sous peu un modèle financier innovant (comme le Grand Paris) à la ministre chargée des transports. Nous avons déjà passé toutes les étapes de réflexion et de concertation depuis plus de 10 ans pour aboutir à la Déclaration d'Utilité Publique du 6 juin 2016. Le Grand Sud-Ouest (12 millions d'habitants) mérite le même traitement que le Grand Paris !»

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