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Que Carole Delga soit une obsédée de la LGV c’est totalement respectable. Qu’elle défende le projet par des demi-vérités ça l’est moins. Le 18 novembre 2016 elle a fait voter à la commission permanente 5,6 millions pour la LGV avec un rapport que je commente. Seuls les membres EELV et le membre du PG de la commission ont voté contre et donc nous saluons ce choix de Mesdames Vinet et Langevine, Messieurs Cros, Onesta et Serieys. Pour les autres membres des divers partis qu’ils assument ! 

J-P Damaggio

RAPPORT DE LA PRESIDENTE Mme Delga :  Mesdames, Messieurs,

Dans la continuité de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Tours-Bordeaux qui sera mise en service en juillet 2017, la première phase du Grand Projet ferroviaire de Sud-Ouest (GPSO) porte à la fois sur la création de LGV sur les axes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax (avec un tronc commun entre Bordeaux et le Sud de la Gironde) et sur des aménagements sur la ligne ferroviaire existante au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux. La seconde phase du GPSO consistera ensuite à la création d'une ligne nouvelle mixte (voyageurs 220 km/h et fret 100 km/h) entre Dax et l'Espagne.

Opération majeure et d'envergure, le GPSO contribuera à améliorer la qualité de vie de nos concitoyens et, plus largement, à répondre aux besoins de déplacement des habitants du sud-ouest de l'Europe. Il permettra ainsi une meilleure accessibilité de notre région en replaçant notre territoire dans le maillage national et international des LGV, avec une liaison de l'aire toulousaine vers Paris en 3h10 (soit un gain d'une heure par rapport à la situation en juillet 2017), vers Bilbao en 2h35, vers Bordeaux en 1 h00 ou encore vers Montauban en 20 minutes. La Bigorre profitera quant à elle de la LGV Bordeaux-Dax, qui placera Tarbes à environ 4h30 de Paris.

Commentaire : un constat juste et qui prend la peine de retenir les temps à la date de juillet 2017. Pour Tarbes on peut mettre ce projet en rapport avec la mort actuelle du train de nuit !

Les grandes villes régionales, les territoires périurbains et ruraux bénéficieront aussi de ces gains de temps par le développement depuis les gares TGV d'une offre nouvelle de trains régionaux.

Commentaire : il n’y a pas besoin d’une LGV pour une offre nouvelle de trains régionaux. C’est le contraire : le coût d’une LGV porte un mauvais coup au train du quotidien.

Le GPSO est aussi une composante indispensable à la liaison transversale « Grand Sud » qui reliera à l'échelle du nouveau périmètre régional le réseau de lignes à grande vitesse de la façade Atlantique à celui de la Méditerranée. Enfin, le GPSO permettra de donner au fret la capacité de se développer, du fait du report sur la ligne nouvelle des trains à grande vitesse.

Commentaire : Bordeaux-Vintimille (et même Nantes-Vintimille) existe depuis longtemps. Le système LGV implique un recul : des correspondances nouvelles à Toulouse, Narbonne ou Marseille. Quand au fret, il est en perdition par manque d’investissement sérieux. Où en est la gare de triage St-Jory-Fenouillet ?

Sans le GPSO, Toulouse demeurerait à 4h10 de Paris (temps de trajet atteint bn juillet 2017) et resterait la capitale régionale la plus éloignée de Paris. Il faudrait autant de temps pour faire Paris-Bordeaux (2h05) que Bordeaux-Toulouse (2h05). Il existe donc un véritable risque de mise à l'écart et de décrochage de Toulouse et plus largement de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, qui seraient prises en étau entre Bordeaux et Marseille, toutes deux bien mieux reliées à la capitale et inscrites dans le réseau européen de la grande vitesse ferroviaire, avec notamment un impact certain sur l'implantation des entreprises et notamment de leurs sièges sociaux.

Commentaire : Toulouse est la ville qui se développe le plus…. sans LGV ! Avec la LGV la ville est à la remorque de Bordeaux plutôt que de renforcer l’axe institutionnel Toulouse-Montpellier !

En l'absence du GPSO, les objectifs de développement de l'offre ferroviaire régionale permis par les Aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse (AFNT), composante du GPSO, ne pourraient pas être tenus, du fait de la forte sollicitation du barreau Toulouse-Montauban, commun aux lignes Toulouse-Agen et Toulouse-Cahors, qui pâtit de la coexistence de nombreuses circulations de différents types (TGV, TET, TER et Fret).

Commentaire : Les AFNT ne sont pas une composante du GPSO ! C’est le GPSO ! Mais est très juste la forte sollicitation du barreau Toulouse-Montauban. Pour combien de trains ? Jamais les chiffres ne sont donnés. En juin 2014 d’après la SNCF c’était 96 trains et nous sommes donc loin de la saturation surtout si les modernisations nécessaires étaient accomplies. C’est ici la plus grosse tromperie car elle laisse entendre que les opposants à la LGV ne veulent pas le bonheur du train du quotidien. Or c’est le contraire !

La LGV Bordeaux-Toulouse a été le seul projet grande vitesse retenu prioritaire par l'Etat, à l'issue des travaux de la Commission Mobilité 21 de juin 2013.

Commentaire : Comme dans les autres cas le rapport dit seulement la moitié de la réalité. C’est l’ultime projet retenu… si les revenus de l’eco-taxe étaient disponibles. Elle a été abandonnée ! Et c’était sans le barreau vers Dax, et sans Montpellier-Perpignan que Carole Delga veut à tout prix !

Désormais, la première phase du GPSO (358 km - 9 486 millions d'euros 2013) est déclarée d'utilité publique dans ses différentes composantes. L'Etat vient de constituer une mission de financement conjointement menée par le Conseil général de l'Environnement et du Développement Durable et par l'Inspection générale des Finances pour travailler avec les collectivités au financement et au mode de réalisation des LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Cette mission doit notamment établir un projet de protocole de financement de la première phase du GPSO, ainsi qu'un projet de convention de financement des dépenses relatives aux études d'avant-projet détaillé et au programme d'acquisitions foncières des lignes nouvelles. En parallèle, les Régions Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et Nouvelle-Aquitaine financent une étude sur des modalités innovantes de financement.

Commentaire : En effet la DUP a été signée sans qu’un centime soit dans les caisses ! Et les modalités innovantes de financement c’est certes de refuser le PPP mais de chercher un équivalent bancaire.

Dans l'attente de la conduite de cette mission et afin d'assurer la continuité avec les études et actions foncières anticipées déjà conduites et arrivées à leurs termes, il est indispensable d'engager une première tranche d'acquisitions foncières et d'études d'avant-projet détaillé : études économiques, d'exploitation ferroviaire, topographiques, géotechniques, environnementales, de conception, de déviation de réseaux et d'aménagement foncier. Les acquisitions foncières permettront entres autres de répondre aux situations critiques, dans lesquelles peuvent se trouver des propriétaires ou occupants impactés par les LGV et qui n'avaient pas pu être traitées dans le cadre du dispositif mis en oeuvre en 2014.

La convention jointe en annexe précise les» engagements réciproques de l'Etat, des Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, de Bordeaux Métropole, de Toulouse Métropole et de SNCF Réseau maître d'ouvrage pour le financement d'une première tranche d'études d'avant-projet détaillé et d'actions foncières pour les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.

Commentaire : Donc la Région a voté 5,6 millions d’euros pour la LGV dans le cadre du total de 45 millions ; ce qui est très loin des sommes nécessaires.

Tag(s) : #action associations, #LGV
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