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"Relancer la mobilisation citoyenne" Pourquoi elle a déjà existé ? Nous avons démontré qu'il n'y a jamais eu de mobilisation, y compris sur Toulouse. La seule mobilisation a été CONTRE la LGV ! "Mettre Toulouse à un peu plus de trois heures" ? Pour un train, pour le reste ça sera 3 h 30 en moyenne. Allez voir du côté de Bordeaux-Paris avec LGV l'écart entre les plus rapides et les plus lents ! J-P Damaggio

 

Article de La Dépêche

Le maire de Toulouse lance aujourd'hui une pétition en ligne, à l'adresse des candidats à la présidentielle, pour défendre l'arrivée de la ligne à grande vitesse à Matabiau.

L'heure est grave. En expliquant à demi-mot que le chantier de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Tours et Bordeaux serait sans doute le dernier du genre, Guillaume Pepy, le président de la SNCF, a provoqué un véritable cataclysme à Toulouse alors que cette année 2017 devait justement être la dernière ligne droite pour signer enfin le protocole sur le financement de la prolongation de la LGV jusqu'à Matabiau. Las, l'expérience désastreuse du partenariat public-privé, en l'occurrence le groupe Vinci, pour mettre Bordeaux à deux heures de Paris a refroidi les ardeurs. Et si Guillaume Pepy a tôt fait de se mettre aux abonnés absents, en considérant que la SNCF n'est pas «décisionnaire» dans l'affaire, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse et président de la métropole, a bien compris que si l'État commençait à ergoter, le projet avait du plomb dans l'aile et qu'il fallait relancer «une mobilisation citoyenne forte autour de ce projet d'intérêt général». D'où la pétition ouverte, aujourd'hui, sur le site TGV-Toulouse.fr pour soutenir, comme prévu, une mise en service en 2024 du tronçon Bordeaux-Toulouse, qui mettrait la capitale à un peu plus de trois heures de Matabiau. Et comme l'État va changer de tête, cette pétition a d'abord pour vocation d'interpeller les candidats à l'élection présidentielle «pour qu'ils affirment leur volonté» de concrétiser cette LGV dans le respect du calendrier et qu'ils s'engagent surtout sur son financement.

«Toulouse et sa Métropole, qui enregistrent la plus forte croissance démographique française et détiennent le record de création d'emplois privés, qui séduisent de plus en plus de grandes entreprises et de start-up ne peuvent rester plus longtemps à l'écart du réseau ferroviaire à grande vitesse, explique Jean-Luc Moudenc. Le débat démocratique qui s'ouvre dans la perspective de la présidentielle et des législatives est un moment stratégique. Je propose à tous ceux qui veulent le TGV à Toulouse en 2024 de s'en saisir. J'appelle les habitants à nous rejoindre dans ce combat. Il est urgent que les pouvoirs publics et les futurs responsables nationaux qui seront élus au printemps entendent la voix des Toulousains», conclut le président de la métropole. Et il faudra, sans doute, une grosse conviction pour convaincre. Car déjà, des voix font remarquer que Toulouse ne sera plus qu'à 4 h 08 précisément de la capitale, en juillet, et que gagner encore une heure pour 9 milliards d'euros (les estimations actuelles), fait peut-être un peu cher le kilomètre. En attendant, tous bords confondus, les élus locaux montent au front pour défendre le projet et promettent la castagne. L'éternelle histoire de Paris et la province...

Un projet toujours sur le fil..

Toulouse-Paris en un peu plus de 3 heures ? L'idée a commencé à germer au début des années 2000 quand on envisageait pour 2014 l'arrivée de la ligne à grande vitesse à la gare Matabiau. Depuis, annoncée pour 2024, la réalisation du projet a pris les chemins de traverse. Bousculée par les oppositions des riverains du tracé et ceux qui considèrent que ce TGV coûte trop cher. Malgré un avis défavorable de la commission d'enquête publique, le gouvernement a revalidé fin 2015 le grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) et Alain Vidalies le secrétaire d'État aux transports, a signé en juin 2016 la déclaration d'utilité publique concernant le tronçon Bordeaux- Toulouse. Ce qui veut dire que dans les zones concernées par le tracé, les expropriations nécessaires devront être réalisées dans un délai de quinze ans maximum. Quinze ans, c'est justement le moratoire demandé par des parlementaires, en septembre dernier. Huit sénateurs de droite et de gauche favorables au gel du projet, dont le coût est jugé «excessif». On en est là, alors que cette année 2017 devait voir aboutir, sur le papier, le protocole de financement. Soit 9 milliards à trouver. quand l'association privé-public sur le tronçon Tours-Bordeaux n'a pas convaincu. C'est le moins que l'on puisse dire.

G.-R. S.

Tag(s) : #médias, #LGV, #Moudenc, Toulouse
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