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La Dépêche du Midi Tarn et Garonne propose un article fort utile d'un défenseur de la LGV. Nous le reprenons ici avec grand plaisir car il confirme nos analyses mais il nous inquiète en même temps. Quand il est écrit que la LGV c'est "100 millions de m3." de gravats, est-ce à dire que Jean-Philippe Rup a les bons chiffres (soit le double de l'annonce officielle) ou exagère-t-il ? Le tableau qu'il trace des travaux à Bénis est par contre très réaliste et devrait en faire réfléchir plus d'un. Enfin le fait que l'emploi local soit oublié, c'est un rappel qui ne nous surprend pas. Ceci étant Monsieur Rup se plaint alors que sa carrière d'Escatalens est bien inscrite dans les projets d'utilisation de carrières des documents de l'EUP ! Voir document sur ce blog : VOIR ICI J-P Damaggio

P.S. Bien sûr le journal donnerait la même place aux opposants ça serait bien utile aussi...

P.S. C'est le centième article sur l'EUP.

 

 

Article de La Dépêche

Le P-DG de la SAS Rup, Jean-Philippe Rup lance un appel aux pouvoirs publics pour faire travailler les carriers du Tarn-et-Garonne sur le chantier de la LGV./

A l'heure de l'ouverture de l'enquête publique du chantier de la LGV, les carriers de Tarn-et-Garonne - et Jean-Philippe Rup, lancent un appel aux pouvoirs publics pour être associés à ce grand chantier alors que la filière souffre de la crise du BTP.

Entendu, il y a quelques jours, par les trois commissaires enquêteurs menant en ce moment l'enquête publique pour la création de la LGV entre Bordeaux Toulouse qui traversera 29 communes du Tarn-et-Garonne, Jean-Philippe Rup, le patron du groupe de carrières éponyme n'en démord « Le chantier de la ligne à grande vitesse, j'y suis favorable ; cela ouvre une troisième voie de communication en complément de l'A 62 et de l'A20 qui désenclavera un lus notre département, boostera l'essor démographique, les entreprises locales, nous conduira à un peu plus de progrès... », témoigne positivement le P-DG castelsarrasinois qui n'encaisse toutefois pas que ce grand chantier « comme il en tous les 30 ans », ne profite pour l'heure, à aucun des dix carriers du département.

40 millions de m3 de granulats nécessaires en Tarn-et-Garonne La quantité de granulats estimés pour réaliser l'intégralité de la LGV Bordeaux - Toulouse est, en effet estimé à 100 millions de m3. "Rien que pour le Tam-et-Garonne, c'est 40 millions de m3 qui seront nécessaires», garantissait le carrier qui prenait l'exemple du pont de la liaison Quercy-Gascogne pour tenter de donner une échelle à l'importance de la matière nécessaire à l'ouvrage LGV. «Rendez-vous compte : le pont de la RD 118 nous avions livré 7 000 m3 de béton ! » De facto, la mise en hors d'eau de la ligne ferroviaire notamment dans le secteur de Belleperche obligera RFF (Réseau ferrée de France, le donneur d'ordre) à réaliser d'immenses remblais nécessitant des tonnes de matériaux tels que : sables, cailloux alluvionnaires, calcaires et amphibolites. « Nous avons tout ce qui faut dans le département pour répondre à cette demande, tonnait Jean-Philippe Rup. Que ce soit des granulats alluvionnaires, calcaires et même minier. » Le seul hic pour le patron de ce groupe familial, une double absence : celle d'une commande de RFF et d'autorisations d'extraction pour les carriers locaux. «D'où vont venir les millions de m3de granulats nécessaire à LGV ? » s'interroge le chef d'entreprise qui rappelait malicieusement les passe-droits et dérogations d'extraction faite à la va-vite, et non au nom de l'intérêt public, pour le compte d'entreprises « étrangères à la région lors de la construction des autoroutes A20 et A 62 » dans le département. « Ce sont encore les mêmes grandes multinationales du BTP qui vont se partager le gâteau et obtenir des extractions exceptionnelles alors que nous, carriers locaux, nous sommes condamnés à réduire notre activité en raison de réglementations urbanistiques inappropriées et de critères environnementaux drastiques. » Un dernier point sur lequel Jean-Philippe Rup n'oubliait pas de souligner : «Si le granulat arrive d'Aquitaine, du Massif central par train ou pire d'Écosse, quel sera le bilan carbone de cette opération ? »

La filière qui souffre de l'effondrement du BTP

Derrière ce coup de gueule, le patron castelsarrasinois rappelait que c'est toute la filière du BTP qui souffre. « Depuis trois ans avec l'effondrement du nombre de construction, nous vivons presque au jour le jour. Notre carnet de commandes ne dépasse pas les deux mois et certains de mes confrères sont en vente (la société Carrère à Belleperche). C'est dire si le chantier de la LGV nous donnerait un grand bol d'air», certifiait Jean-Philippe Rup qui dans un ultime mot concluait : « Il n'est ni trop tôt, ni trop tard pour les pouvoirs publics de faire le nécessaire pour nos entreprises familiales ne bénéficient pas que des miettes laissées par les grands groupes. »

Max Lagarrigue

 

UNE SOCIÉTÉ TOUJOURS FAMILIALE

Créée en 1963 pariean Rup, l'entreprise est restée dans le giron familial avec la reprise de la société par le fils, Jean-Philippe Rup. Elle compte aujourd'hui 70 employés répartis sur plusieurs filiales. En plus de son activité traditionnelle de carriers composée de trois sablières alluvionnaires à Nohic, Castelsarrasin et Escatalens et d'une calcaire à Villesque dans le Lot, la SAS Rup a étendu son champ d'action avec quatre centrales à béton prêt à l'emploi à Castelsarrasin, Nohic, Sérignac et Villesque. Une activité qui permet à la SAS Rup de dégager un chiffre d'affaires annuel de 12 millions d'euros (2013).

 

EUP : retour sur les carriers
Tag(s) : #médias, #enquête d'utilité publique
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