A en croire France Bleu, le gouvernement joue la montre pour savoir si oui ou non il enterre le projet. La lâcheté reste donc au rendez-vous car il faut le répéter "relancer le projet" c'est recommencer l'enquête d'utilité publique et trouver des conditions capables de satisfaire les lois de la République.
J-P Damaggio
Le projet de LGV Poitiers-Limoges reste en stanby
Ni oui ni non. C'est ce qui ressort de la réunion LGV qui se tenait au ministère des transports mardi soir. Les principaux élus soutenant le projet, notamment ceux de Limoges et de la Haute-Vienne, étaient reçus trois semaines après l'annulation du projet par le Conseil d'Etat.
Près de trois semaines après l'annulation de la déclaration d'utilité publique de la LGV Poitiers-Limoges par le Conseil d'Etat, les principaux élus soutenant le projet étaient reçus mardi soir par le secrétaire d'Etat aux transports Alain Vidalies. Mais le gouvernement n'a donc pas encore annoncé s'il relancerait le projet ou pas.
Le ministre était, semble-t-il, embarrassé par cette décision du Conseil d'Etat. Il faut dire que, sur le fond, elle remet sérieusement en cause l'idée même d'une LGV avec "plus d'inconvénients que d'avantages" notamment sur le plan économique et social, ont dit les juges.
Le gouvernement prend le temps de la reflexion
Ce qui est donc certain, c'est que le gouvernement ne repart pas "tête baissée" dans le projet et que les écueils juridiques sont sérieux. Il consultera aussi les opposants début juin et devrait annoncer une décision avant l'été. Du coup, en sortant du ministère, le maire Les Républicains de Limoges, Emile-Roger Lombertie, s'est montré très pessimiste, alors que le socialiste Gérard Vandenbroucke, président de l'agglo et vice-pdt de la Région, annonçait une relative confiance. Entre eux, il y a tout de même un discours commun : ils veulent afficher une union et une force de conviction totale pour relancer la machine.