Je retrouve ces articles anciens auxquels je n'avais prêté aucune attention à l'époque. Je ne savais pas que le TGV ça signifiait la construction d'une nouvelle voie ferrée. Et j'apprends que la pression est faite avec une pétition dont nous n'avons jamais eu les résultats. Aujourd'hui Moudenc a lancé une pétition mais sans qu'on puisse vérifier le nombre de signataires. C'est vrai, à force le lobby le projet a avancé pour aboutir dans une impasse : des tonnes d'études sauf une, le financement. Donc à présent les autorités cherchent les sous ! JPD.
La Dépêche 6 mai 2013
TGV : Une pétition et un front sud-ouest
— Le front commun du Grand Sud Ouest pour le TGV se dessine petit à petit. Les présidents des régions Midi-Pyrénées et Aquitaine, Martin Malvy et Alain Rousset, le maire d'Agen Alain Veyret, se réunissent aujourd'hui dans le chef lieu lot-et-garonnais pour entreprendre une démarche commune auprès du ministère des Transports, de l'hôtel Matignon et des parlementaires, qui le 13 mai, doivent débattre de l'avenir des Transports publics en France.
Leur message est clair. Le Grand Sud ne peut se permettre d'attendre un vrai TGV jusqu'en 2020. «Tant l'audit gouvernemental sur les Transports que l'étude de la Datar sur les politiques de Transport sont inquiétants pour le développement économique du Sud Ouest. Il n'est pas concevable que Toulouse et Bordeaux restent à l'écart de la grande vitesse dans les liaisons avec Paris et aussi vers la Méditerranée », insiste Martin Malvy qui ne se déplace pas à Agen les poches vides. Par le biais d'insertions dans la presse (voir La Dépêche du Midi du mardi 29 avril et La Dépêche du Dimanche d'hier), de son site internet (1), le conseil régional a lancé une pétition afin que les Midi-Pyrénéens manifestent leur volonté d'obtenir ce TGV pour 2016. «L'objectif, ce n'est pas seulement Toulouse-Paris et Toulouse-Bordeaux rappelle Martin Malvy, « cette ligne doit aussi permettre de rallier Marseille et Barcelone en moins de 2 heures, Lyon en 2 h 30 et le cœur de l'Espagne dans des temps de trajet raisonnables ».
TRAIT D'UNION ENTRE LES DEUX MERS » Cette mobilisation populaire doit accompagner celle des élus et des décideurs économiques qui le 12 avril à l'hôtel de région de Toulouse, lors d'un sommet inter- régional sur les Transports, ont placé l'Etat devant ses responsabilités en matière de transports tant ferroviaires que routiers.
Les reports de chantiers routiers inscrits aux contrats de plan, la remise en cause de la mise à quatre voies de l'axe routier Bordeaux-Pau, la remise en question du train pendulaire sur la ligne Paris-Limoges-Toulouse préjudiciable pour les Lotois et les Aveyronnais.
Cette accumulation de retards ou de menaces pèse en effet très lourd sur des métropoles à la destinée européenne comme sur des bassins d'emplois plus reculés et moins dynamiques. « Nous avons sans doute beaucoup de priorités. Mais s'il faut concentrer la revendication sur une seule, s'il faut faire un choix, ce doit être celui du TGV Paris-Bordeaux-Toulouse-Narbonne qu'attendent toutes les entreprises de la région », souligne Jean Berlin, président de la chambre régionale de commerce de Midi-Pyrénées. Son point de vue est largement partagé en Aquitaine et aussi en Languedoc-Roussillon. Même si le dialogue direct entre les hôtels de région de Montpellier et Toulouse est paralysé depuis six ans, Jacques Blanc président de région Languedoc-Roussillon se fait aussi le défenseur du TGV-Bordeaux-Narbonne «trait d'union indispensable entre les deux mers au même titre que l'autoroute ».
L'unanimité aura-t-elle raison des planificateurs ? Pascal JALABERT.